Le modèle économique des Autres Possibles

Depuis plusieurs années, le projet des Autres Possibles s’articule autour de plusieurs axes de développement. Avec toujours en tête la volonté de porter un magazine qui vit uniquement de ses lecteurs.
Depuis plusieurs années, le projet des Autres Possibles s’articule autour de plusieurs axes de développement. Avec toujours en tête la volonté de porter un magazine qui vit uniquement de ses lecteurs.
Depuis la création du magazine Les Autres Possibles, en 2016, les objectifs sont toujours les mêmes :
1/ Proposer un journalisme rigoureux et indépendant. Nous souhaitons publier un magazine qui dépende financièrement uniquement de ses lecteurs. Mais ça prend du temps !
2/ Vivre de notre travail ! Et rémunérer justement nos collaborateurs et collaboratrices. Ça, c’était une promesse de départ, et on le fait depuis le début. Donc pour ça, pas le temps de patienter…
Alors, comment on combine ces deux objectifs
Nous ne vivons pas (encore) uniquement de nos parutions et de nos ateliers d’éducation aux médias. En attendant d’y arriver, nous choisissons d’être totalement transparentes sur les sources de financement de l’asso et les stratégies choisies pour changer la donne, tout en évoluant dans l’économie fragile de l’information libre. On vous explique tout :
→ Vrai : le magazine Les Autres Possibles n’est pas à l’équilibre
Après plusieurs années, on sait exactement ce que coûte l’édition et la diffusion du magazine Les Autres Possibles : on compte 14 000 € par numéro, soit 84 000 € pour une année classique (six numéros). Une dizaine de personnes travaillent sur chaque parution, dont le temps de travail varie d’une journée pour certaines tâches à un temps complet pour la journaliste rédactrice en chef.
Or, malheureusement, les ventes ne nous rapportent pas encore cette somme. En 2020, par exemple, nous avons publié cinq numéros, soit un coût de 70 000 €, et vendu environ 11 600 exemplaires, pour une recette d’environ 40 000 € : c’est le fruit de la vente chez nos diffuseurs, et de notre grande campagne d’abonnement Certes, durant l’année 2020, les parutions et la vente au numéro ont été chamboulées par deux confinements, la fermeture de nombreux points de vente et l’annulation des marchés de Noël (certains points de vente, comme les bars et les restaus, n’ont d’ailleurs pas rouvert). Mais même lors d’une année “classique”, les recettes du magazine couvrent difficilement la moitié de son coût.
La conclusion, c’est qu’il nous faut conquérir encore plus de lecteurs et lectrices.
Vous vous demandez pourquoi avoir choisi un prix si bas (2 €) alors qu’on compte sur les recettes des ventes ? On vous explique tout ici !
→ Faux : Les Autres Possibles se cassent la figure
Non, ne vous en faites pas. Nous tenons un cap depuis plus de quatre ans, et nous comptons bien le garder. Si le magazine n’est pas à l’équilibre, l’association Les Amis du MAP doit l’être pour continuer à mener ses projets. Depuis 2018, nous comblons ce “lectorat en attente” du magazine par d’autres activités : certaines développées en interne (l’éducation aux médias, l’édition du guide Où acheter durable et solidaire à Nantes ?) et d’autres proposées à l’extérieur (prestations de conseil éditorial, création graphique, création d’expositions, etc.)
En 2020, nous avions choisi de faire ce pari : mettre toutes nos forces sur la vente de nos activités internes (magazine, guide, ateliers d’éducation aux médias) et sur l’élargissement de notre lectorat. Nous avons atteint une partie de cet objectif, en doublant notre nombre d’abonné·es, par exemple, mais la crise sanitaire ne nous a pas facilité la tâche… Autre victoire : à l’issue de cette année, nous avons agrandi l’équipe qui se charge de l’éducation au média en recrutant une personne à temps partiel, car nous avons beaucoup de travail de ce côté-là.
→ Vrai et faux : Les Autres Possibles reçoivent des subventions
Pour le soutenir, le magazine reçoit chaque année une aide à la presse de 18 à 20 000 € de la DRAC. À l’exception de cette aide aux médias de proximité , nous ne pensons pas les subventions comme faisant partie de notre modèle économique à terme, et ne souhaitons pas en recevoir pour l’édition du magazine indépendant. Toutefois, nous recevons des subventions qui viennent co-financer des projets d’éducation aux médias avec les établissements où nous intervenons (17 000 € en 2020).
Exceptionnellement, en 2020, pour faire face à la crise sanitaire, nous avons sollicité et obtenu des aides d’urgence de la Ville de Nantes et du Département (7000 €).
→ Vrai : ce modèle économique est fragile, c’est un vrai jeu d’équilibristes !
Et bien oui. Nous sommes une petite équipe qui doit mener beaucoup de projets de front : par exemple, tout le temps passé à faire entrer de l’argent grâce aux prestations n’est pas dédié à l’augmentation du lectorat, une tâche plus longue à mettre en œuvre.
Et dans ce contexte fragile, la moindre secousse peut être lourde de conséquences : résultat des courses de cette année de crise sanitaire, nous affichons un déficit qu’il va falloir combler dans les mois à venir.
Pour faire face à tout cela le plus efficacement possible, nous nous sommes réorganisés début 2021 pour avoir des postes plus cohérents sur la diffusion et le marketing d’un côté, sur le développement local et les prestations de l’autre.
On fait ce qu’on sait (bien) faire ! Après une année 2020 serrée au niveau économique et parfois fatigante à force d’incertitudes, nous choisissons pour cette année de renforcer l’existant :
– On continue à éditer le magazine et on met beaucoup d’énergie à le diffuser et le vendre, sans oublier notre guide Où acheter durable et solidaire à Nantes ?, toujours d’actualité
– On développe des projets d’éducation aux médias
– On met notre temps et nos compétences au service d’autres projets, assos, entreprises… pour des collaborations (voir notre book)
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