Sexe : quand est-ce qu'on communique ?

Harcèlement, frustration, complexe, sexisme, homophobie... le mal-être s'épanouit dans le silence. Et si une société en bonne santé sexuelle était une société qui commençait d'abord par parler librement de sexe ? En s'autorisant à bien nommer les choses : un clitoris, un désir, un pénis, une identité sexuelle, un genre, un consentement, une vulve, un orgasme... En s'autorisant à en discuter avec tous : ses professeurs, ses parents, ses enfants, ses amis, son médecin, sa ou son partenaire. En s'autorisant à dialoguer sans honte sur ce qui nous différencie. Car il subsiste là un tabou. LE tabou. Si l'hétéro qui prend son pied a du mal à lâcher le morceau, qu'en est-il de celles et ceux qui portent en eux d'autres désirs, d'autres corps, se posent d'autres questions ? À qui, où et comment peuvent-ils apprendre à dire et à se (faire) comprendre ? C'est pour libérer ces paroles que se battent les associations, les structures d'accueil et les médecins engagés sur le front de la santé sexuelle. Un travail fragile que nous souhaitons mettre en avant ce mois-ci. Et pour apporter notre pierre à la libération des mots crus, nous vous proposons, au dos du magazine, une forêt de témoignages et de paroles ouvertes sur le sexe. Parce que, qu'on se le dise : oh oui ! Ça fait du bien de l'ouvrir.

Novembre 2017

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