Lycée Urbain Mongazon // "Le violoncelle est entré par hasard dans ma vie" | Les Autres Possibles

Lycée Urbain Mongazon // « Le violoncelle est entré par hasard dans ma vie »

Violoncelliste à l’Orchestre National des Pays de la Loire, Justine Vervelle a eu un parcours atypique avec son instrument. Après avoir voulu être fleuriste ou puéricultrice, elle s’est finalement lancée dans sa passion. Elle nous livre quelques secrets sur son violoncelle. Un article réalisé par des élèves du lycée Urbain Mongazon, à Angers.  

 Mai 2022
Par Cosima Cesbron, Hedwige de Launay et Rose Breheret

Crédit Photo : Yan Krukov

Pourquoi le violoncelle ?
Petite, j’ai voulu faire de la clarinette mais mes parents avaient peur : après avoir vu un musicien jouer des cuivres à la télévision et devenir tout rouge, ils craignaient qu’il ne m’arrive la même chose ! C’est pour cette raison que j’ai dû choisir un autre instrument. J’étais inscrite dans une petite école de musique où, en plus de ne pas avoir beaucoup de choix, tous les cours dans lesquels je voulais m’inscrire étaient complets. C’est alors que le directeur de cette école m’a dirigée vers le cours de violoncelle, qui venait justement d’ouvrir. J’ai décidé d’y réfléchir. C’est après avoir écouté un CD de violoncelle que m’avait offert ma famille, où le son très chaud et chaleureux de l’instrument m’a empli les oreilles que je me suis décidée : le violoncelle serait mon instrument. C’est donc un peu par hasard que le violoncelle est entré dans ma vie.


Pourquoi ce violoncelle ?
J’ai aussi rencontré mon instrument un peu par hasard. Lorsque que je suis allée chez mon luthier pour faire régler mon violoncelle de l’époque, il m’a proposé de jouer sur un des violoncelles qu’il venait de fabriquer. Dès que je l’ai utilisé, je l’ai trouvé différent des autres, je l’ai directement adopté. Je définirais donc mon instrument comme facile à jouer, pas fatigant et son son n’est ni trop acide ni trop grave. Même si chaque instrument est unique, je retrouve des “frères” de mon violoncelle chaque fois que j’en essaye des nouveaux chez mon luthier.

Comment entretenez-vous et transportez-vous votre violoncelle ?
Concernant l’entretien, je l’amène chez le luthier deux fois par an pour, en particulier pour remplacer l’âme du violoncelle, qui influence la sonorité. Je change aussi souvent les cordes, tous les deux mois,car je ne veux pas perdre la douceur de leur son. Concernant le transport, ce n’est pas tant le poids qui pose problème, il pèse environ 9 kg. C’est surtout un instrument encombrant, le train n’est pas forcément la meilleure solution. Je préfère donc la voiture. En revanche, lorsque je suis accompagnée du reste de l’orchestre, nous nous déplaçons avec le car de l’ONPL.

Quelles exigences demande cet instrument ? Est-ce que cela a empêché des activités dans votre jeunesse ?
J’ai eu un parcours atypique, j’ai en effet commencé le conservatoire seulement à 18 ans,après le bac. Avant, je jouais dans une école de musique, sans aucunes contraintes. A partir du moment où j’ai décidé d’en faire mon métier, plus de sorties possibles, ni de skate, ni de rollers, que j’aimais tant. Je devais rattraper un manque de technique rapidement. Il ne fallait pas que je me casse un poignet ! J’ai dû prendre de la masse musculaire sur les épaules et les bras pour avoir une meilleure tenue de mon instrument, alors mon professeur de l’époque m’a inscrit à la natation 3 fois par semaine.

Quelle corde préférez-vous ?
Je préfère la corde de DO, la plus grave. Son timbre profond fait penser à la voix humaine, et même si c’est la corde de LA qui est utilisée le plus souvent. Cette corde a vraiment une profondeur qui laisse un temps de réflexion.

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