Le modèle économique des Autres Possibles | Les Autres Possibles

Le modèle économique des Autres Possibles

L’équipe des Autres Possibles milite pour des médias respectueux, responsables et indépendants. Ensemble, nous poursuivons un objectif : un magazine qui dépend uniquement de ses lecteurs. En attendant, notre logique est d’être entièrement transparentes sur les finances et les modèles testés pour changer la donne, à notre échelle, dans l’économie – fragile – de l’information libre.

En voici le détail, mis à jour en mars 2020 :

Éditer Les Autres Possibles, combien ça coûte ?

Au bout de trois ans d’existence, nous connaissons tous les ingrédients que nécessite la fabrication d’un exemplaire des Autres Possibles.
L’association Les Amis du MAP dépense 84 000 € par an pour publier six numéros des Autres Possibles, soit 14 000 € par magazine.
Pour chaque parution, nous rémunérons au moins 11 personnes. Non ! Pas toutes à temps plein, on vous rassure : leur temps de travail varie d’une journée de travail pour certaines tâches à un temps complet pour la journaliste coordinatrice de la rédaction.

Combien rapportent les ventes du magazine ? 

Chaque mois depuis son lancement, nous comptons plus de lecteurs et d’abonnés : près de 3000 à ce jour de mars 2020. C’est une bonne nouvelle ! Malgré tout, nous devons accélérer ce mouvement : mais faire connaître le magazine à de nouveaux lecteurs prend du temps !

Alors, ça veut dire que Les Autres Possibles se casse la gueule ?

Non !  Nous comblons ce « lectorat en attente » par des activités et financements complémentaires au sein de l’asso : éditions, ateliers d’éducation au média et prestations de service. Mais elles prennent de la place, notamment celle qu’on pourrait réserver à l’augmentation de la diffusion du magazine et du lectorat.

Comment se découpent les recettes de l’association pour équilibrer le modèle ?

 

Trouver et développer son lectorat prend du temps, nous l’avions prévu dès le départ. C’est pourquoi, avant de vendre assez de magazines, il nous a fallu trouver différents financements pour soutenir l’activité et rémunérer tout le monde. 

1- L’épineuse question des subventions

Nous avons obtenu des subventions au lancement associatif. Ces subventions, comme feus les contrats aidés ou le fonds d’aide spécifiques aux associations de la ville de Nantes, ont été vitales pour nos trois années de lancement. Mais, à l’exception de l’aide à la presse de la DRAC que nous touchons, nous ne pensons pas ces subventions comme faisant partie de notre modèle économique. Pour nous, c’est très clair : ce n’est ni souhaitable, ni soutenable. Afin d’éviter de chercher à « plaire », par autocensure, à ceux qui peuvent nous soutenir financièrement. 

2- L’épineuse question des prestations

Comme les subventions ne font pas partie de notre modèle économique, nous avons mené à bien d’autres projets depuis 2017 qui ont permis de faire entrer les recettes nécessaires : des prestations comme la création d’une exposition, le conseil à d’autres structures, la rédaction de contenus pédagogiques, etc (en violet sur le graphique). Cependant ces missions remplacent en partie le temps nécessaire à élargissement de notre lectorat.

Est-ce que la situation actuelle est satisfaisante ?

Non, car nous savons que ce « lectorat en attente » est là, tapis dans l’ombre ! Alors que nous manquons du temps nécessaire pour aller le chercher et le convaincre.
On apprécie nos autres activités mais ce n’est pas le projet initial : nous ne voulons pas nous transformer en studio de création/communication, pas plus qu’en média subventionné.

Alors, nous direz-vous… Si vous comptez sur les ventes du magazine, pourquoi avoir choisi ce prix de 2 € ?

Bonne question, merci de l’avoir posée. Certes, à l’heure actuelle, en tirant et en vendant 3000 exemplaires, le magazine coûte 4,6 € plutôt que 2€ !
Plusieurs raisons nous ont amené à ce choix.

1- D’abord, l’accessibilité.

Notre but depuis le lancement, c’est d’avoir suffisamment de lecteurs pour développer Les Autres Possibles, mais aussi pour faire connaître ses sujets (les initiatives solidaires et durables locales) au plus grand nombre !
Nous avons donc choisi un prix bas, pour que le coût ne soit un frein pour personne.
Après trois ans d’existence, nous comptons 3000 lecteurs réguliers, et nous visons désormais 7000 lecteurs régulier à terme (d’ici fin 2021). 

2- Ensuite, la réalité du marché de la presse.

Aujourd’hui, dans les kiosques, un magazine d’une soixantaine de pages en couleur avec de nombreux articles coûte entre 3 et 5 €, surtout grâce au nombre de pages de publicité présentes à l’intérieur. Au lancement, il nous semblait donc difficile de positionner notre magazine, beaucoup moins épais, avec un prix similaire face à cette « concurrence ». Et ce, malgré son exigence sur le fond, la forme et l’absence de publicité !

3- Enfin, la facilité de diffusion.

Vous le savez peut-être, une partie de notre diffusion en points de vente se fait en autonomie grâce à un présentoir qu’on a inventé : le lecteur prend son magazine et glisse sa pièce dans le présentoir-tirelire-Tipi. Or, il est bien plus simple de trouver une pièce de 2 € au fond de sa poche, que 4,6 € !

Alors, comment parfaire notre modèle de média indépendant en 2020 ?

1- Prendre un risque

L‘équipe prévoit de faire disparaître les prestations et les subventions de son budget, mais de garder l’éducation aux médias qui fait partie de ses activités militantes, ainsi que l’édition de livres complémentaires au projet éditorial porté par le magazine.

2- Demandez à ceux qui le peuvent de payer plus cher

Nous alimentons désormais une plateforme de Dons Défiscalisés pour ceux qui peuvent mettre un peu plus que 2 €. Augmenter le prix du magazine, pour l’heure, nous semble trop risqué, trop brutal et toujours pénalisant pour les plus ric-rac’ d’entre nous.

=> Accéder à notre plateforme simplifiée de dons défiscalisés

 

3- Nous demandons à nos lecteurs de convaincre ou d’abonner deux personnes de leur entourage

Nous, nous sommes 6 « permanentes » du projet : pas si facile, seules, de toucher 7000 personnes !
Mais avec vous, notre lectorat, nous sommes plus de 3000. Vous imaginez notre pouvoir de diffusion ?
Nous allons donc l’activer grâce au bouche à oreille : si chacun·e de vous abonne deux personnes de son entourage, on a gagné !

=> Abonnez-vous ou vos proches !

Oui, en 2020 nous prenons un risque : celui de croire en notre média et en ses anciens / nouveaux / futurs  lecteurs. Ensemble renforçons Les Autres Possibles !

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