-En ne leur donnant ni le temps ni le revenu suffisant à l’exercice de leurs fonctions (30 pages par semaine ? no prob’ chef) obligeant les professionnels à se suffire de la médiocrité, et à choisir les interlocuteurs et les sujets en fonction du temps imparti (=les plus simples, les communiquants, « les bons clients », etc.)
-En les embauchant partout en contrats précaires (CDD d’un jour, d’une semaine, d’un mois renouvelés des centaines de fois -oui centaines, coucou le service public), ce qui place les travailleurs dans une grande dépendance vis à vis de leurs employeurs pas toujours scrupuleux en terme de déontologie (= le fameux réflexe « se taire et faire pour garder sa place »)
-En maltraitant les journalistes dans les manifestations quand bien même ils sont reconnaissables.
–En proposant aux rédactions les images « officielles » de la gendarmerie ou de l’équipe présidentielle.
-En souhaitant systématiquement relire les articles rédigés,suite à une interview, pour s’assurer du simple rôle de « porte micro » de professionnels de l’information.
-En les mettant tous dans le même panier (d’insultes) sans distinction : « journalope » « merdia » ou autres « salauds de journalistes »… Quand certains se battent pour informer dans des pays où personne n’irait.
-En leur demandant d’utiliser leurs compétences pour la publicité, sous forme de faux articles, de publireportages, « de brand content » « pour le modèle économique ».
-En ne promulguant aucune loi sur la concentration des médias qui appauvrit la diversité de l’information et sa liberté.
-En ne réformant pas suffisamment les aides à la presse allant dans la poche des médias appartenant souvent aux grandes richesses industrielles, laissant les miettes aux autres
-En laissant l’éducation au média seulement aux mains des professeurs les plus motivés sans volonté politique affirmée pour préparer la nouvelle génération à circuler dans une nuée d’informations non vérifiées.
Cette profession est en danger, économique, éthique et politique. Profitons de cette journée pour en prendre conscience.