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Désormais, les urbains aussi veulent cultiver un jardin ! Caprice d’homme pressé en mal d’herbes folles ? "Non, une nécessité !" Répondent les semeurs d’agriculture urbaine… Une nécessité pour retrouver un peu d’autonomie face aux difficultés économiques.
Une nécessité pour retisser le lien avec son alimentation. Une nécessité, enfin, pour nouer des liens tout court. Mais comment cultiver son jardin en ville, là où justement nous n’en avons plus ?
Plusieurs réponses. À Nantes par exemple, les jardins collectifs libres n’en finissent plus de pousser. Dans les squares, les parcs, sur les trottoirs et autres bouts de ville, ils reposent au passage la question de la gestion de l’espace public, affirmant aussi le pouvoir de sa réappropriation. Autre option : la friche. Au cœur de Saint-Nazaire, le Jardin du Clos d’Ust est né il y a 4 ans, de la volonté de quelques habitants de révéler un bout de terre urbaine abandonnée… Ou presque. Car en ville, souvent, les friches sont des zad (zone d’aménagement différé… à défendre ?) dont l’avenir est d’abord immobilier.
Autre idée ! Cultiver le jardin du voisin puisque lui ne le fait pas ou plus. À Rezé, l’association ECOS se propose de mettre en relation des personnes âgées, leur terrain, avec les jardiniers sans lopin. Enfin, ne désespérez pas seul sur votre balcon, invitez-y des poissons ! L’aquaponie est une technique de culture qui augmente les rendements sur les petits espaces et se joue des sols pollués de nos villes. Comme quoi, en creusant un peu, la ville aussi peut faire campagne !