On appelle ça récup’, réemploi, revalorisation ou économie circulaire... Le principe ? Tout doit disparaître, de nos poubelles. Tout ce qui est en état, doit servir. Tout ce qui peut être utile à quelqu’un quelque part, doit arriver jusqu’à lui. Tout plutôt
que de produire un vrai déchet, celui qui finira enfoui ou incinéré. Le mot d’ordre : n’en jetons plus. Ne jetons plus nos vieux objets, nos meubles, nos vêtements, nos chutes de papiers peints… Les ressourceries, boutiques à but non lucratif, les récupèrent et font du réemploi leur raison d’être. Chez elles, c’est liquidation totale toute l’année. Ne jetons plus nos palettes de yaourts, nos cageots de bananes ou de kiwis… Récoltés au marché ou en grandes surfaces, les produits alimentaires invendus attirent de plus en plus les convoitises, entre les traditionnelles assos humanitaires, les cuisiniers du gâchis ou encore
les start-up de service. Du « presque jeté » réinjecté dans l’économie. Ne jetons plus non plus nos emballages. Et s’il suffisait de les laver ? Remettre les bouteilles consignées au goût du jour, tel est l’objectif de l’ambitieux projet Bout’ à Bout’. Sa devise : voir grand pour exister.
Et puis, si ne pas jeter devenait un métier ? Quoi qu’un peu tardifs, les grands magasins se réveillent et consultent désormais des « chargés de gestion déchet ».
Preuve que la lutte contre le gaspillage se mute en un véritable secteur d’activité, où cohabitent acteurs économiques et militants écologistes. Prenez le temps de rencontrer ces nouvelles solutions solidaires et durables, avec nous, Le Magazine des Autres Possibles.
Mars 2017
#04 RÉCUP’
Quand la récup' donne, donne, donne
Sommaire
Enquête
Rush sur les invendus alimentaires
par : Marie Bertin
Pas moins de six nouvelles structures se sont déployées autour d'une ressource de plus en plus convoitée : l'invendu alimentaire.
Rencontre
Les nouveaux pros de la benne
par : Valérie Gautier
Doucement mais sûrement, les métiers du réemploi gagnent la grande entreprise, attirée par les économies en jeu.
Décryptage
Reconsigner les bouteilles en verre
par : Pauline Jahan
Bout' à Bout' tente le pari de relancer la filière de la consigne en Loire-Atlantique. Pour y arriver, l'asso doit relever un défi de taille : atteindrel'échelle régionale et industrielle.
Enquête
On n'arrête plus les ressourceries
par : Tiphaine Gault
La première ressourcerie de Loire-Atlantique a 10 ans. On en compte aujourd'hui près d'une trentaine aujourd'hui.
La carte au dos : Les boutiques 100% récup
Des boutiques pour chiner pas cher et solidaire et des points de dépôt pour donner ce qui n'est pas cassé !
FagoStudio
Improvisé cartographe, sensible iconographe, c’est le Fagostudio qui s’est chargé de la création visuelle des Autres Possibles #4. Un trio nantais s’exprimant aussi bien à travers l’illustration que la création graphique.