Éducation non genrée : un combat de tous les jours | Les Autres Possibles

Éducation non genrée : un combat de tous les jours

Pour lutter contre les clichés sexistes, de plus en plus de parents donnent une éducation non genrée à leurs enfants. Mais ce n’est pas toujours simple dans cette société encore très stéréotypée.

Un article écrit en juin 2021, par Emma, lycéenne à Blain, avec l’aide du magazine Les Autres Possibles.

Un rayon de jouets pour garçon et un rayon de jouets pour fille ? Oui ça existe encore en 2021. Doit-on alors encore se demander d’où provient le sexisme ? Pour faire face à cela, plusieurs parents décident d’ éduquer leurs enfants de manière non-genrée. Comment fonctionne cette manière d’éduquer ? Est-elle vraiment efficace et quels sont les obstacles ?

Suzon, 38 ans, maman de 3 enfants dont une fille de 6 ans, Léonie et son petit frère Jules 4 ans, raconte son point de vue et son expérience de maman. « J’essaye de faire au mieux pour ne pas faire une éducation genrée ».  Une première étape, c’est le choix des habits, pouvoir faire en sorte qu’ un garçon puisse porter du rose et une fille du bleu. Mais ce n’est pas simple selon la mère de famille : « Les magasins différencient les genres en faisant des rayons hommes et femmes ». Ce cas-là s’applique aussi pour les jouets, les bijoux… Il faut donc contrer ça et essayer de faire au mieux pour que chacun puisse porter ce qu’il aime.

Un rayon de jouets masculins, tiré du compte Instagram « Pépite Sexiste »

La communication est primordiale

Après la grande distribution, un autre obstacle : l’école. Les enfants commencent à se distinguer en groupes de filles ou de garçons et à faire des jeux différenciés. En plus, « les autres parents ne font pas forcément comme nous » et proposent une éducation genrée à leurs enfants, explique Suzon. Mais les contraintes ne s’arrêtent pas là : « On voit bien que notre propre entourage ne respecte pas forcément notre éducation. Les grands-parents trouvent que c’est plus facile d’acheter des cadeaux genrés par exemple. » 

La communication est donc primordiale : les parents doivent donner l’exemple et sensibiliser leurs enfants. Comme le fait Suzon en demandant : « Pour toi, c’est quoi la différence entre une fille et un garçon ? Et est ce qu’un garçon peut jouer avec une fille et inversement ? ».  Jules, 4 ans répond que « les garçons ne peuvent pas jouer avec les filles, ils ne jouent pas à la même chose ». La mère de famille  lui explique que pourtant il joue avec sa sœur et Jules commence à changer d’avis. Léonie, sa sœur de 6 ans répond, quant à elle que « les garçons aiment les dragons et les chevaliers alors que les filles aiment les princesses et les licornes ». Suzon demande alors à Léonie « Pourquoi pas l’inverse ? » et Léonie comprend à son tour.

 

 

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