Publié le 9 mai 2022
Illustration : Jeanne Lelièvre
————–
Le point de départ de ce numéro, c’est une étude : Pollusols.
Menée en Pays de la Loire entre 2015 et 2020, c’est la première étude d’ampleur en France consacrée aux pollutions diffuses* de nos sols. Pourquoi ici ? Parce que notre région était une candidate idéale.
Avec son long passé industriel, elle est un terrain d’enquête optimal pour étudier un grand nombre de polluants : pesticides, résidus médicamenteux, radionucléides, métaux lourds… transportés jusqu’à l’estuaire par le vaste réseau des eaux de ruissellement et la Loire. Au dos, la carte reprend les grands enseignements de cette étude.
Au-delà du constat, un brin inquiétant on vous l’accorde, que fait-on ? On cherche des solutions pardi ! Du côté du vivant, de préférence. Avec la phytoextraction, par exemple : une méthode de dépollution par les plantes.
Ou encore avec la Lifofer, une recette de fertilisant low-tech qui nous vient directement de la forêt, pour asperger les champs et les potagers, sans les polluer. De quoi reprendre espoir, mais on ne va pas vous mentir, la marge de
manoeuvre reste mince.
Pour les contaminants déjà largement disséminés dans notre environnement, il n’y aura pas de remède miracle. Reste alors à donner aux scientifiques les moyens de poursuivre leurs recherches.
Car ces derniers nous ont prévenus : le retard accumulé dans l’étude de la pollution des sols – en comparaison de celle de l’air et de l’eau – est tel qu’il faudra redoubler d’efforts pour le rattraper.
* De petites quantités de polluants disséminées.
← Retour vers « le coin web » des Autres Possibles
Le Défi Alimentation : de nouvelles assiettes avec le même budget
Des jeunes et des dieux