Dans ce numéro, on s’intéresse à l’impact du changement climatique sur notre littoral. Comment réagir face aux risques que cela implique ? Faut-il lutter pour tenter d’endiguer la montée des eaux, ou faut-il « laisser faire » la mer ? Comment s’adapter face à l’érosion accélérée du front de mer, à l’intensification des tempêtes ?
Il y a les éboulements de roches sur les plages, comme à Piriac-sur-Mer, au Croisic, au Pouliguen ; l’effondrement de quelques portions du sentier côtier, comme à Saint-Nazaire ; le recul des dunes, comme en Vendée… Même si, bien sûr, « le littoral a toujours évolué », c’est un fait : le réchauffement climatique intensifie les tempêtes, les pluies, et fait monter le niveau de la mer. Ce qui accélère l’érosion de nos côtes.
Pour les communes du littoral, le casse-tête de l’adaptation ne fait que commencer. Comment réagir face à ce phénomène inéluctable et à l’ampleur incertaine ? Faut-il poursuivre la lutte active à grand renfort de digues, d’enrochements, d’épis censés retenir les sédiments, au risque d’y laisser le budget des collectivités ? Sinon, jusqu’où laisser faire la mer ? Et où réinstaller les habitats menacés ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions cornéliennes qu’elles ont à trancher.
À leur secours : les sciences, qui après avoir été les lanceuses d’alerte du dérèglement climatique, sont appelées à fournir les clés pour y faire face (1). Mais aussi l’architecture et l’urbanisme, invités à penser des villes les pieds dans l’eau. Et enfin les habitants et habitantes du littoral, qui le regardent se métamorphoser, bien décidé·es à participer aux choix d’adaptation.
(1) Si seulement on les avait écoutées plus tôt !
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