Partager c’est sympa ?
À La Montagne, les 13 foyers de l’habitat partagé du Pré commun cohabitent depuis 2020. Passée l’euphorie de l’installation, ils apprennent à accorder leurs quotidiens.
À La Montagne, les 13 foyers de l’habitat partagé du Pré commun cohabitent depuis 2020. Passée l’euphorie de l’installation, ils apprennent à accorder leurs quotidiens.
Il y en a, des noms, au-dessus de la boîte aux lettres ! Celui de Stéphane, par exemple, casquette sur la tête, vélo à peine posé, qui nous accueille au Pré commun. Celui de Bruno, l’architecte de la bande, qui nous attend devant son habitation, un peu plus loin. Ou encore celui de Nicole, qui rentre chez elle en cette fin de matinée, un journal sous le bras.
Une vie de voisinage, somme toute banale, sauf que les 13 foyers du Pré commun – 17 adultes et 11 enfants – vivent une expérience qui va bien au-delà. Convaincu·es de la nécessité de sortir de la propriété individuelle et de la spéculation immobilière, ils sont tous membres d’une coopérative depuis 2020. Une SAS coopérative à capital variable, précisément. C’est elle, la propriétaire des lieux.
Elle leur a permis de mutualiser les apports lors de l’achat et d’inclure des habitant·es sans possibilité d’emprunt. Pas de plus-value à l’horizon : personne ne possède son logement au sens strict et ne peut le revendre. À la place, chacun·e détient des parts de la coopérative et lui verse une redevance en fonction de l’espace occupé, pour couvrir ses frais de fonctionnement. En cas de départ, il faut trouver un·e autre coopérateur·ice pour racheter sa part. Pour Bruno, cela ne fait aucun doute : « C’est dans l’habitat partagé que la société est en mouvement et qu’il faut s’investir. »
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