Dépollution : qui veut payer des millions ?
La petite commune d’Issé devrait débourser 640 000 euros pour dépolluer le site d’une ancienne usine. Son maire, Jean-Marc Lalloué, cherche toujours la solution.
20 juin 2022
Propos recueillis par Mathilde Doiezie
Photo : Karoll Petit
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C’est une plaie béante en plein coeur du bourg. À deux pas de l’église et de l’un des tabac-presse encore en activité, impossible de louper la friche de 7,5 hectares de l’ancienne usine de plasturgie Atlas, qui a fait travailler jusqu’à 700 personnes à Issé, entre Nozay et Châteaubriant.
Le lustre des hauts bâtiments aux ouvertures cerclées de briques a laissé place aux vitres brisées et aux tags. Les difficultés de l’entreprise ont commencé avec la crise pétrolière de 1973, puis n’ont fait qu’empirer.
Atlas a fermé définitivement en 2006. Après la liquidation et le retrait des stocks de matières premières dangereuses, c’est la découverte : les sols ont été pollués par l’utilisation d’hydrocarbures, de phtalates et de solvants.
Face à ce constat, le maire actuel, Jena-Marc Lalloué, se prend la tête entre les mains. Propulsé à ce poste en 2020 alors qu’il n’était pas tête de liste, cet agriculteur déroule en détail l’histoire de son village du temps de l’activité d’Atlas, et ses inquiétudes quant au vieillissement de sa population et à l’avenir du site…
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