Publié en janvier 2019 avec le numéro #19, « L’énergie est notre avenir, produisons-la ensemble »
Photo : Aurélie Bacheley/Les Autres Possibles
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En 2018, l’ONG Greenpeace a publié un guide qui compare 19 fournisseurs d’électricité. Le bas du classement est occupé par les géants EDF, Engie ou encore Direct Énergie, qui font la part belle aux énergies fossiles (charbon, pétrole, et gaz naturel dont la combustion est responsable 80% des émissions de CO2) ou au nucléaire (dont les déchets radioactifs embarrassent la planète). En haut du podium de l’électricité propre, voici les trois entreprises qui fournissent les meilleures garanties d’origine et de traçabilité. Nous avons comparé les estimations de chacune, pour deux personnes vivant à Nantes dans un appartement de 50m², en comptant l’eau chaude et le chauffage électrique (5 100kW/an). Soit une offre au tarif réglementé d’EDF à 76€/mois TTC.
→ Enercoop : en 2017, la production d’électricité de la coopérative (qui vient d’ouvrir une antenne régionale) était composée à 97% d’énergie renouvelable et à 3% d’énergie fossile ou nucléaire. Estimation tarifaire : 85€/mois TTC
→ Ilek : la plateforme met en relation les consommateurs avec des producteurs d’énergie 100% renouvelable (éolien et hydraulique). Vous pouvez donc choisir de soutenir l’activité de tel champs d’éoliennes ou de tel barrage. Estimation tarifaire : 70€/mois TTC
→ Énergie d’ici : l’entreprise s’approvisionne à 100% auprès de fournisseurs d’énergie hydraulique en France. L’offre n’est disponible que dans les départements 64, 65 et 69, il faudra donc déménager (en même temps, c’est sympa les Pays Basque). Estimation tarifaire : Énergie d’ici promet une économie de 8% par rapport au tarif réglementé appliqué par EDF.
Sinon, produire son électricité, c’est possible !
En Loire-Atlantique, le contexte géologique n’est pas très favorable à la géotermie, l’énergie puisée dans le sol, mais vous avez vos chances avec l’énergie solaire.
Comment ça marche, Jamy ?
La luminosité (et non la chaleur) des rayons est transformée en courant par des capteurs photovoltaïques, généralement installés sur votre toit. Là, trois options d’installations :
→ Vous voulez consommer votre production sans en vendre au réseau classique ? Votre habitation y est tout de même accordée pour consommer de l’électricité quand elle n’en produit pas, la nuit par exemple.
→ Vous souhaitez utiliser l’énergie produite avant de reverser le surplus, lorsqu’il y en a, dans le réseau classique. Là aussi, l’habitation est raccordée pour consommer de l’électricité lorsqu’elle n’en produit pas.
→ Vous vendez toute votre production. Votre maison, de son côté, utilise uniquement l’électricité venue du réseau classique. Dans ce cas, on ne parle pas d’autoconsommation.
Dans les deux derniers cas, l’énergie propre produite va systématiquement au point de consommation le plus proche : chez le voisin, même si vous ne l’aimez pas !
Combien ça coûte ?
Le monde photovoltaïque parle en watt-crête (à l’acronyme poétique Wc), qui coûte environ 3€/Wc. Les installations domestiques font généralement entre 10 et 30 m², soit 1000 et 3000 Wc (3000€ à 9000€). À cela s’ajoute le coût de raccordement au réseau qui peut aller jusqu’à 1500€.
Combien ça rapporte ?
En plus des économies sur votre facture, votre électricité est achetée entre 6 à 18 centimes d’euros/kW, selon le type d’installation. Pour 20m² de panneaux solaires exposés sud à Nantes sur le foyer d’un couple qui chauffe son eau et son logement à l’électricité, le simulateur In Sun We Trust estime l’installation à 8500€, une économie de 650€/an sur la facture d’électricité et un gain de 125€/an pour la vente du surplus.
En savoir plus :
→ La totalité du comparatif Greenpeace
→ Le guide de l’autoconsommation
→ Le guide de l’ADEME
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