Monsieur le maire contre Goliath
Les élu·es jouent souvent un rôle clé pour l’implantation d’un projet sur leur territoire… ou contre elle ! À ce titre, l’expérience de Jean-Paul Naud, maire de Notre-Dame-des-Landes, fait date.
Les élu·es jouent souvent un rôle clé pour l’implantation d’un projet sur leur territoire… ou contre elle ! À ce titre, l’expérience de Jean-Paul Naud, maire de Notre-Dame-des-Landes, fait date.
Pas simple d’être élu local et opposé à un projet porté par l’État sur sa commune. Pourtant, Jean-Paul Naud a brigué la mairie de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) en toute connaissance de cause. « J’ai été élu au conseil municipal en 2001, et en 2008, après la signature de la déclaration d’utilité publique [qui autorisait l’aménagement de la zone, ndlr], il n’y avait aucun candidat pour reprendre la mairie. J’ai donc créé une liste, et la condition pour y figurer était d’être contre l’aéroport. » Ce cadre de banque devenu écolo sur le tard au gré de ses lectures a donc su s’entourer dès le départ.
Une fois en place, avec d’autres élu·es, il crée d’emblée le Collectif d’élus doutant de la pertinence de l’aéroport à NDDL (CéDpa), dont il devient le coprésident. « Si on était restés chacun dans notre coin, on n’aurait jamais été entendus. Nous avons eu jusqu’à 1 000 élus adhérents à l’échelle nationale. Un tel engouement a même questionné le préfet : si tant d’élus étaient contre, peut-être y avait-il de bonnes raisons… » Moins médiatisé que le combat des zadistes, celui du CéDpa a été mené en parallèle, dans la légalité la plus stricte. C’est-à-dire essentiellement devant les tribunaux.
← Retour vers « le coin web » des Autres Possibles
Une pépinière pour préparer les arbres au réchauffement climatique