Le business de la fripe est-il forcément vertueux ? | Les Autres Possibles

Le business de la fripe est-il forcément vertueux ?

Les friperies indépendantes se multiplient et, après les grosses applis, les marques et les grands magasins s’y mettent, bousculant la fragile économie des historiques de la seconde main.

Publié le 17 janvier 2022
Par Marie Bertin
Illustration : Ariane Hugues
——

Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans… Un temps où l’on pouvait tomber par hasard sur un beau tailleur Hermès à 3 € dans une friperie, et ne pas l’acheter parce que franchement désuet (#vécu). Eh bien, ce temps est révolu. Le tailleur vintage est à la mode et, dans son sillon, les friperies se multiplient, se font plus chics et plus chères.

D’ailleurs, chez Bain de midi, boutique du centre-ville nantais ouverte fin 2021, on ne dit plus « friperie » mais « boutique sélective de vêtements de seconde main ». « C’est un fait, on passe un temps fou à sélectionner chaque pièce », explique Suzanne Ducreau, sa cogérante de 32 ans qui dévoile sans complexe les coulisses économiques de sa petite entreprise.

Ses trouvailles, elle les fait principalement à Couëron, dans les bacs du Relais Atlantique. L’entreprise d’insertion qui récupère des vêtements via ses bornes de dons, ouvre ses hangars aux friperies indépendantes deux ou trois fois par semaine. « Il faut prendre au moins 50 kilos de vêtements, que l’on paie 4 € le kilo. En une journée, on arrive à chiner (…) »

← Retour vers « le coin web » des Autres Possibles

Le Relais, un maillon essentiel de la filière de la seconde main

Abonnement ou réabonnement – en pause !