Comment les communes du littoral s’adaptent-elles à la montée des eaux ?
Face à la montée du niveau des océans, quels risques encourt le territoire de la Loire-Atlantique et quelles solutions privilégier pour y faire face ? Faut-il protéger coûte que coûte l’existant, au risque de plomber le budget de la collectivité ? Pour les communes de l’estuaire de la Loire, le casse-tête de l’adaptation ne fait que commencer. Coup de projecteur sur les choix et les défis de quatre communes directement concernées : Saint-Nazaire, Corsept, Guérande et Nantes.
Mis en ligne le 9 janvier 2025,
Par Marie Bertin
Photos : Conservatoire du littoral
Un article des Autres Possibles paru dans la revue Jour de fête #4
À Saint-Nazaire, une micro forêt à la place du supermarché
« On aurait pu garder le bâtiment du supermarché pour en faire un lieu de stockage par exemple. C’est un vrai choix politique de rendre cette zone à la nature… » En ce jour de juin 2024, quartier Halluard-Gautier à Saint-Nazaire, le maire David Samzun et son adjoint à l’urbanisme, Christophe Cotta, commentent la visite du site de cet ancien Lidl préempté par la ville. Le bâtiment a été démoli, le sol délesté de sa couche de bitume, et autour d’eux, agents et prestataires s’activent pour lui redonner vie, à grand renfort de terre végétale, de compost et de broyat. Là où l’on poussait jadis son caddie au milieu d’un parking, on se promènera bientôt dans une micro forêt, à quelques dizaines de mètres des chantiers navals, de ses paquebots en construction et de l’océan. Ce quartier, situé sous le niveau de la mer, juste derrière les bassins du port, a été classé définitivement inconstructible par le plan de prévention des risques littoraux (PPRL) de 2016. « Avant le PPRL, on préemptait déjà progressivement les maisons et les bâtiments commerciaux de ce quartier, rappelle Christophe Cotta, mais à l’époque, c’était pour y construire des logements. Finalement, la zone est devenue trop vulnérable. En cas de submersion, le port ouvrirait les portes de ses bassins pour les préserver et le quartier serait sous l’eau. »
La dernière fois que les bassins ont débordé, c’était dans les années 90. Mais le phénomène se fera nécessairement plus fréquent et plus intense à l’avenir. « D’après ce qui a été mesuré par le marégraphe de Saint-Nazaire depuis un siècle et demi, la montée du niveau de la mer s’accélère, particulièrement sur la dernière décennie, explique Marc Robin, géographe spécialiste du risque en zone côtière et responsable de l’Observatoire régional des risques côtiers en Pays de la Loire. Sur notre littoral, cela signifie à peu près 80 – 90 cm de remontée à l’horizon 2 100, selon le scénario pessimiste. » Or le scénario pessimiste devient peu à peu, le plus probable. La première conséquence, c’est une augmentation significative du risque de submersion et d’érosion du trait de côte, en particulier en cas de phénomène météorologique extrême, comme une tempête. Plus encore, si la tempête coïncide avec une grande marée.
« Mais le risque dépend surtout de l’enjeu, poursuit Marc Robin. La submersion ou l’érosion peuvent ne pas être particulièrement problématiques… Il faut se poser les bonnes questions : le territoire est-il peu ou très urbanisé ? Des logements sont-ils concernés ? Est-ce que cela impacterait des transports, une activité économique ou encore la biodiversité ? » L’impact sera également différent selon que la côte est sableuse ou rocheuse.
Située à l’embouchure du fleuve avec 70 000 habitants et un développement économique soutenu, porté notamment par son grand port, la ville de Saint-Nazaire est en première ligne face au défi de la montée des eaux. En choisissant de restaurer les sols naturels du quartier Halluard-Gautier, elle a fait le choix d’une “solution fondée sur la nature“. « Les sols redevenus meubles et perméables vont retrouver leur fonction d’éponges, et donc de zone tampon en cas d’inondations, reprend Christophe Cotta. Cela va nous permettre de recréer en partie la connexion qui existait historiquement – avant son urbanisation, le quartier n’était autre qu’un marais -, entre le front de mer et la Brière », cette vaste zone humide du nord de l’estuaire. Reste qu’une ville avec un tel développement ne peut se permettre d’écarter la problématique du logement. L’adjoint à l’urbanisme en convient : « À Saint-Nazaire, nous avons besoin d’environ 500 logements supplémentaires par an, donc c’est une vraie question, surtout avec l’arrivée de l’objectif réglementaire “zéro artificialisation nette”, et la nécessité de faire de la place à la nature en ville pour le bien-être des habitants. Malgré tout, le renouvellement urbain permet toujours de construire. On doit le faire différemment, c’est tout : optimiser au mieux les programmes, densifier plutôt que de s’étaler. »
Mais cette recomposition territoriale peut aussi virer au casse-tête, comme à Saint-Brévin-les-Pins, commune de 14 000 habitants située juste en face de Saint-Nazaire au sud de l’embouchure. Contrainte de déménager entièrement ses établissements Mindin, installés face au fleuve depuis un siècle et demi, la ville côtière peine, depuis des années à trouver le terrain nécessaire pour les reloger. Et pour cause, cet ensemble de centres médico-sociaux accueille près de 600 résidents – personnes âgées, enfants et adultes handicapés – et près de 500 professionnels. Un déménagement sur trois sites, répartis sur trois communes différentes, a été envisagé, dont l’un à plus de 50 kilomètres de là. Un éloignement qui a suscité immédiatement l’opposition des syndicats du personnel et d’une partie des familles des résidents. À ce jour, le déménagement n’est toujours pas acté.
À Corcept, la digue va-t-elle céder ?
En remontant l’estuaire le long de la Loire d’une dizaine de kilomètres depuis Saint-Brévin, on se gratte aussi la tête à Corsept, petite commune rurale de 2 700 âmes. Ici, c’est une digue qui est au cœur des préoccupations. Construite en 1989 entre le fleuve et la route départementale, elle répond à l’époque au besoin de mieux évacuer les eaux pluviales de la zone. Avantage collatéral à ce service, l’usage agricole d’une partie de ses prés de Loire est facilité. Une poignée d’éleveurs les exploitent en prairie de fauche ou pâturage pour leurs bêtes. C’est aussi une portion clef de la piste cyclable “La Loire à vélo”, et donc un atout pour le tourisme local. Enfin, une trentaine d’habitants vivant à proximité de la digue s’estime protégé par l’ouvrage en cas d’inondation. Oui mais voilà, cette digue sera “déclassée” en 2025. Autrement dit, l’État cessera de subventionner son entretien, la considérant désormais en dehors des critères requis. Depuis l’annonce de ce déclassement, en 2021, le dossier est une vraie patate chaude pour la petite commune. Entretenir aux frais de la commune, pourquoi pas, mais encore faut-il en connaître les coûts ? Pour l’aider dans sa réflexion, Corsept a rejoint une étude menée par le conservatoire du littoral, en lien avec le programme européen Adapto.
Différentes possibilités ont été explorées par le conservatoire : laisser la digue s’effacer d’elle-même progressivement, intervenir en construisant une digue plus grande, « ou un entre deux qui consisterait à laisser entrer plus d’eau salée dans les terres, de façon maîtrisée, sans supprimer totalement l’ouvrage ». Pour chaque scénario, l’étude se demande jusqu’où ira l’eau salée, quel sera l’impact sur le paysage, sur les habitudes locales, et fait un calcul bénéfices – coûts pour éclairer les collectivités. L’avantage de la solution intermédiaire est qu’elle permet de tester la réaction du milieu pour un coût modéré, tout en restant réversible. « On a appelé ça une “solution sans regret” » explique Juliette Thibier, en charge
du dossier pour le conservatoire. Si on laisse la digue s’effacer complètement, en revanche, les prés salés vont l’emporter. « C’est aussi une option qui a ses avantages et ses inconvénients. Certes, cela va impacter l’agriculture sur la zone et certains habitants. De l’autre, on annule les coûts d’entretien de l’ouvrage, on bénéficie naturellement d’une meilleure épuration de l’eau, et on favorise la biodiversité typique de l’estuaire. » Comme par exemple, les poissons migrateurs que sont les anguilles et qui ont besoin de ces zones pour frayer. « Ce sont des bénéfices à ne pas sous-estimer, qui peuvent aussi améliorer le cadre de vie et soutenir l’économie locale, à terme. »
Reste à faire accepter le changement aux habitants. C’est certainement l’enjeu majeur de l’adaptation. La psychologue Ghozlane Fleury travaille sur la question pour l’Observatoire des risques côtiers en Pays de la Loire : « On s’est rendu compte que la qualité de la perception du risque favorise l’acceptation et une bonne adaptation. Or cette perception peut être perturbée par divers facteurs dont le niveau de connaissance que l’on a sur le phénomène en question, l’attachement au lieu bien sûr, ou encore les émotions que le risque génère en nous. » Autrement dit, nous sommes d’autant plus tentés de résister à l’idée de partir ou de modifier nos habitudes, que notre perception est brouillée par ces facteurs. L’objectif de ce travail est aussi, évidemment, de donner des clefs aux communes concernées : investir dans l’information et la sensibilisation, mais aussi faire participer la population à l’élaboration des solutions, semble réellement pouvoir changer la donne.
À Corsept, où aucune décision n’est prise à ce jour, cela illustre la complexité de la gestion des enjeux sociaux et économiques pour les communes littorales et estuariennes face à l’augmentation du risque en zone côtière. Pour Marc Robin, « on touche une des limites des solutions fondées sur la nature. Le littoral est très peuplé en France. Ne rien faire du tout, laisser l’eau entrer là où elle le souhaite, non seulement ce ne sera pas toujours la solution la plus raisonnable, mais quand bien même, on est rarement encore assez mûrs pour ça. » Pour lui, c’est assez paradoxal. « Les gens pensent être en sécurité derrière une digue. Il faut savoir que non seulement ce ne sera pas toujours vrai mais qu’en plus cela coûte des millions d’euros. Un luxe que l’on n’aura pas partout, ou peut être pas toujours… »
À Guérande, des digues recalibrées
C’est exactement cette réflexion qui a poussé les paludiers de Guérande, sur la partie nord du littoral du département, à changer leur fusil d’épaule dans la façon de gérer les 160 kilomètres de digues que comptent les marais salants. « Ici on est sujet à l’érosion du trait de côte, pose le paludier Yann Henry, également président de l’Asa, l’Association syndicale du bassin des marais salants de Guérande, qui regroupe les propriétaires des marais. Face au phénomène, on a revu notre politique de gestion il y a trois ans. Avant, on refusait la submersion. On était dans le curatif : on retapait les digues telles quelles, systématiquement, en se disant “tant que ça tient, ça tient”. Mais ça, ça coûte très cher, surtout avec un risque de submersion qui augmente. » À titre d’exemple, après la tempête Xynthia de 2012, près de 2 M€ ont été nécessaires pour remettre les marais salants en état d’exploitation. « Et encore, cette remise en état restait fragile, donc on avait tout intérêt à chercher à s’adapter, poursuit le paludier. Désormais, l’idée, c’est de faire avec la submersion. De toute façon, avec 250 000 euros de budget annuel de fonctionnement, on n’a pas vraiment le choix ! Avec l’appui de bureaux d’étude, on a reconsidéré notre gabarit de digue en les faisant plus larges et en pente plus douce pour fluidifier les écoulements et limiter les dégâts. On les a aussi équipées de tuyaux adaptés avec clapets, qui permettent d’évacuer l’eau de la saline vers la mer, et pas l’inverse. » À Guérande, le retour pur et simple à la nature n’est pas envisagé. Ici, l’économie liée aux salins est cruciale pour le territoire. Elle fait vivre directement 450 paludiers, 600 saisonniers l’été, sans compter les emplois indirects et les implications pour le tourisme.
À Nantes, l’apprentissage de la diplomatie de l’eau
La montée des eaux impacte un domaine auquel on ne pense pas spontanément : la gestion de l’eau potable. Pour la métropole nantaise, c’est pourtant un véritable sujet. À ce jour, les robinets de ses 700 000 habitants sont alimentés pour une très grande part en pompant l’eau du fleuve, en surface, à quinze kilomètres en amont de la ville. « C’est une situation quasi unique en France, présente Philippe Gilles, le directeur du cycle de l’eau de Nantes Métropole, que de produire de l’eau potable depuis un prélèvement superficiel dans une zone soumise à l’influence des marées. » Le sujet est un peu technique : l’une des particularités de l’eau des estuaires, c’est la vase qui s’y balade en suspension, susceptible de former ce que l’on appelle un “bouchon vaseux”, dont la taille et la position dans l’estuaire varient selon plusieurs paramètres. « Jusqu’à présent, ce bouchon n’a jamais affecté durablement la prise d’eau, explique Philippe Gilles, et heureusement, car l’eau serait alors plutôt difficile à traiter par notre usine. Mais on travaille activement à trouver des parades, car on sait que cela pourra arriver. » Car le changement climatique joue contre le service de la métropole : des débits estivaux de plus en plus faibles et la montée des eaux font remonter le bouchon vaseux dans l’estuaire.
Plusieurs options sont à l’étude pour mieux lutter contre ce fameux bouchon vaseux : adapter le process de traitement, « une des options les plus laborieuses », précise le directeur ; traiter de plus grandes quantités d’eau quand le bouchon vaseux n’est pas là ; déplacer la prise d’eau plus en amont du fleuve ; ou encore, travailler avec les voisins. Philippe Gilles argumente largement en faveur de cette dernière alternative : coopérer entre territoires, grandes et petites collectivités, pour organiser l’acheminement de l’eau de l’un à l’autre en fonction des besoins. « Certains parlent de “diplomatie de l’eau”. En tous cas, c’est un vrai changement de paradigme. Avant le rapport était plutôt “du gros territoire, vers le petit”, mais aujourd’hui, il se peut que nous ayons aussi besoin d’être secourus. »
En Loire-Atlantique, un schéma départemental de sécurisation de l’alimentation en eau potable est en train de voir le jour avec les collectivités territoriales, les syndicats de production d’eau potable et le Conseil départemental. L’objectif principal est de gagner en adaptabilité et en souplesse face à un avenir incertain. « Dans les années 90, des études faites par l’Établissement public de Loire prévoyaient qu’on atteindrait vers 2020 un étiage estival du fleuve à 200 m3 par seconde. En 2022, nous avons atteint un record à …90 m3 par seconde, poursuit-il, bien conscient que le changement climatique a rebattu toutes les cartes. Cela nous impose de la réactivité, de la souplesse et de l’humilité. »
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