Éducations aux médias // Article d'élèves : Lesbiennes, gays, transgenres... Stop aux discriminations ! | Les Autres Possibles

Éducations aux médias // Article d’élèves : Lesbiennes, gays, transgenres… Stop aux discriminations !

Le 27 janvier, les élèves du lycée Briacé au Landreau, ont rencontré Gwenola et Violette, membres de l’association nantaise Nosig (Nos orientations sexuelles et identités de genre) qui luttent contre les discriminations à l’égard des personnes LGBTQI+.

Cet article est publié dans le cadre d’un projet de blog thématique sur le thème « discriminations et médias ».
Découvrir ce projet d’éducation aux médias menés par l’équipe « éducation aux médias » des Autres Possibles.

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Propos recueillis par Angèle Duveau et Maëlys Blanchard, élèves de Seconde au lycée de Briacé, au Landreau. 

Pourquoi avez-vous choisi de vous engager dans cette association ? 

Gwenola : Quand j’ai décidé de faire ma transition (Gwenola est transgenre, NDLR), j’ai recherché du soutien. Je me suis renseignée sur Internet et j’ai trouvé l’association Nosig qui est assez connue à Nantes… J’y ai trouvé un bon accueil et du soutien, ce qui m’a beaucoup aidée. Aujourd’hui, j’essaie de rendre la pareille à ceux qui se posent des questions que leur orientation sexuelle ou qui veulent faire une transition.

Violette : J’étais déjà militante auprès de ma fille non-binaire (qui ne se définit pas comme homme ou femme, NDLR). Je me posais des questions, j’ai cherché et finalement trouvé l’association Nosig. Je m’y suis sentie accueillie et écoutée. Aujourd’hui, j’aide les personnes étrangères LGBTQI qui font des demandes d’asile.

Quel type d’actions organise l’association ? 

Violette et Gwenola : Nous allons dans les établissements scolaires afin d’informer les jeunes sur les LGBTQI+ (lesbiennes, gays, bisexuel.les, transgenres, queer, intersexes). Nous sommes présentes pour les écouter, leur apporter un soutien mais nous organisons aussi des événements comme la gaypride de Nantes, chaque année en juin.

A quel âge peut-on connaître son orientation sexuelle ? 

Gwenola : Je pense que l’on peut commencer à connaître son identité sexuelle vers 3 ans. Je me souviens étant petite, chez mes parets, je lisais un livre : sur la page de gauche il y avait un homme et sur la page de droite, une femme. Mes parents m’avaient dit que j’appartenais à la page de gauche, mais moi je voulais être sur la page de droite. J’étais très jeune mais je savais déjà que je ne me sentais pas comme un garçon, même si la société te range dans une case selon ton sexe d’origine. C’est pourquoi la plupart des personnes LGBTQI+ ont souvent du mal à accepter leur identité sexuelle. Les mentalités évoluent lentement. C’est ce qu’on essaie de changer à Nosig.

Quelles actions seraient à mener pour faire évoluer la société ? 

Gwenola et Violette : Tout d’abord, il faudrait enlever la mention du sexe sur les carte d’identité pour laisser la possibilité de se considérer comme « autre ». Tant que cela ne sera pas fait, les personnes LGBTQI+ ne pourront pas se sentir totalement acceptées dans la société. Il faudrait aussi que les programmes de l’Education nationale évoluent afin qu’il n’y ait plus besoin d’interventions d’associations comme la nôtre pour informer les enfants et les jeunes sur les différences entre sexe et genre, et leur faire comprendre qu’il y a de multiples identités et orientations sexuelles.

Gwenola, comment votre famille a-t-elle réagi à votre changement d’identité sexuelle ? 

Gwenola : Mes enfants ont eu un peu de mal à accepter ma transition. Le fait de ne plus avoir de « père » en tant que tel a été compliqué pour eux. J’ai un frère qui n’a toujours pas accepté et qui ne me parle toujours pas. Je ne regrette absolument pas pour autant d’avoir fait ce choix.

Quelle est l’action dont vous êtes la plus fière ? 

Violette : J’aime accueillir les demandeurs d’asile, même si les débuts sont compliqués. Car ils ont été tellement discriminés ou pire, victimes de violences dans leur pays, qu’ils ont pris l’habitude de ne pas exprimer ce qu’ils ont vécu. Mais c’est pourtant ce que leur demande le juge pour obtenir cette demande. A l’écrit comme à l’oral, il faut les accompagner dans leurs démarches. Quand je réussis une demande d’asile, j’ai l’impression d’avoir sauvé quelqu’un !

Gwenola : Moi, je m’occupe surtout de l’accueil des personnes transgenres. Et je me sens fière lorsque j’arrive à faire comprendre à ces personne qui se posent des questions sur leur transition, qu’elles peuvent devenir ce qu’elles veulent, et qu’elles finissent par y parvenir. C’est juste magique pour elle et pour nous qui l’avons aidée !

Légende photo : Violette et Gwenola de l’association Nosig, s’adressent à des lycéens de Briacé au Landreau. 

 

Découvrir la suite du blog d’éducation aux médias sur les discriminations :

Cap sur les discriminations

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