Lycée Nelson Mandela // "Je n'ai pas mis de réveil depuis la fac !" | Les Autres Possibles

Lycée Nelson Mandela // « Je n’ai pas mis de réveil depuis la fac ! »

Passionné de musique depuis son plus jeune âge et clarinettiste à l’ONPL depuis 2006, Jean-Daniel Bugaj nous raconte son expérience au sein de l’orchestre, et répond à cinq questions fréquentes du grand public. Un article réalisé par des élèves du lycée Nelson Mandela à Nantes.

Mai 2022
Par Shaï Lévi, André Armanet, Germain Beaugeard, Adrien Bernier
Photo d’illustration libre de droits

Pour vous, que représente l’ONPL ?
Étant plus jeune, cet orchestre était un rêve, aujourd’hui, ce rêve est devenu mon quotidien. Cet orchestre m’a également fait évoluer d’un point de vue musical, mais aussi humain. Plus jeune, j’aimais jouer des morceaux qui en mettaient plein la vue, mais aujourd’hui, je préfère la qualité musicale à la difficulté technique.

Quel est le parcours requis pour intégrer l’ONPL ?
Personnellement, j’ai commencé la musique à cinq ans. J’ai fait mes études de musique au conservatoire de Valenciennes, mais à 18 ans, j’ai emprunté un chemin différent, en commençant des études de mathématiques car mon père ne voulait pas que j’intègre le conservatoire de Paris, par peur de l’inconnu. Mais grâce aux bourses que je recevais à la fac, j’ai pu payer des aller-retour à Paris. J’ai passé à trois reprises le concours d’entrée au Conservatoire National Supérieur de Musique, et j’y suis parvenu à l’âge de 19 ans, après l’ultime essai. C’est en 2006 que j’ai intégré l’ONPL. 

À quoi ressemble une journée type à l’ONPL ?
Il n’y a pas réellement de journée type, mais plutôt des semaines types. Les journées de répétitions et les journées de concerts sont très différentes. Nous ne travaillons jamais le lundi et le mercredi, en revanche, nous travaillons le week-end, alors il peut être difficile de concilier cela avec une vie de famille. Les jours de concert, nous avons seulement un raccord le soir, mais nous sommes libres le reste du temps. Les journées de répétitions ne commencent pas très tôt le matin, je ne mets en réalité jamais de réveil, et ce depuis la fac! Nous finissons généralement de répéter aux alentours de 21h. 

Quels préjugés très récurrents sur la musique classique serait- il important de casser ?
Beaucoup pensent que la musique classique c’est pour les vieux, sauf qu’en réalité, c’est une question d’éducation. Les personnes grandissant dans un univers musical plutôt « moderne » se lassent d’avoir écouté la même chose toute leur vie, cela peut donc expliquer le fait que les personnes âgées se tournent souvent vers la musique classique en vieillissant, afin de trouver un milieu plus calme. Il est de même pour le cliché concernant les tarifs dits trop onéreux. Lorsque quelqu’un achète une place pour aller au cinéma, cela peut revenir au même prix qu’une place pour un concert classique, car il existe toutes sortes de réductions. En France, nous avons la chance que la culture ait une place importante, et donc que tout soit abordable. 

Comment se passent les relations entre musiciens à l’ONPL ? Est-il difficile de côtoyer les mêmes personnes au quotidien ?
 Il est forcément impossible de s’entendre avec tout le monde, mais au fil des années, il faut apprendre à s’écarter du groupe de temps à autre. Lors de mes premiers voyages en car avec l’ONPL, j’étais toujours au fond, à rigoler et plaisanter avec mes collègues, mais aujourd’hui, j’aime être à l’avant, au calme avec mes écouteurs. »  

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